Un petit week-end a N'gugna

Après 10 jours de garde non stop pour Carine, un petit week-end loin de Port Vila et de tous ses malades, éclopés et autres infirmes en tout genre s’imposait…Direction donc le Nord d’Efate (l’île principal de Vanautu sur laquelle se trouve Port Vila).

Une heure de route, puis 30mn de bateau avec une ligne dans l’eau (on sait jamais…Vous remarquerez au passage sur la photo ma nouvelle canne de traine Shimano Blue Tip, petite merveille toute en graphite de toute première facture, couplée à un moulinet Penn Senator 6/0 qui devrait me permettre si tout se passe bien de de vider l’océan Pacifique de tous ses gentils marlins…), et nous voilà arrivés sur N’Gugna, petite île de 300 âmes.

Comme la plupart de ses sœurs de Vanuatu, N’Gugna est recouverte de forêts impénétrable au vert rutilant et bordée de petites plages de sable blanc (ou noir, en fonction qu’elle soit volcanique ou non).

Arrivés sous le soleil et gentiment accueillis par Emma, maitresse des lieux et par une bande de gros bourrés Ni-Van qui semblent vouloir fêter Noel avant l’heure, à grand renfort de bière et de vin de palme…

Un grand merci et une grosse pensée  au fabricant chinois de bouées qui aura évité à Carine de devoir ré-animer tous les gros bourrés sur la plage !

                                                 

 La visite du campement aura sans doute pris moins de 30 secondes. 4 bungalows, une cuisine, une douche et un toilette. Pas d’électricité (si ce n’est un plafonnier dans la cuisine alimenté par l’énergie solaire) et pas d’eau courante, juste des grands réservoirs pour recueillir l’eau de pluie qui nous abreuvera et nous lavera pendant 3 jours. Pas de touriste ce week-end. Nous serons donc les seuls blancs de l’île. A la bonne heure !

C’est parti pour trois jours de glande absolue avec au programme :

Du snorkeling à fond la caisse. Les fonds sont magnifiques, remplis de jolis poissons de toutes les couleurs, de coraux bleus, jaunes ou gris (ceux-là sont un peu moins jolis comme vous pouvez l’imaginer….). Quelques jolis anémones, et aussi des « giant clam shells » (Cf. photo) , devenus assez rares au Vanuatu. 

Des ballades sur l’île. Une route unique fait le tour de l’île et permet aux 3 seuls véhicules  (qu’on ne verra pas) de relier les quelques villages qui la composent. Ces ballades nous auront permis de comprendre comment vivent toujours la majorité des habitants de Vanuatu.

Ces villages, toujours bien proprets et très bien entretenus s’organisent en général autour d’une église (le plus souvent presbytérienne), d’un Nakamal, sorte de hutte géante servant de lieu de réunion pour les membres du village et de  petites boutiques permettant aux villageois de s’approvisionner en coca, chips et autres boites de thons….

La vie y est très simple, mais les gens, d’une profonde et authentique gentillesse, ont l’air heureux et ne sont pas du tout misérable. Les enfants jouent sur la plage, les femmes entretiennent leur maison, nettoient le village, cultivent, font la cuisine et la lessive. Les hommes eux se reposent, boivent du kava, papotent entre eux et vont au Nakamal…. La belle vie quoi !

De la pêche ! Lever à 4h30 du matin pour une partie de pêche qui s’annonce déjà comme exceptionnelle… La mer est d’huile, le temps au beau fixe, les eaux poissonneuses et Arthur, Palomita et moi sommes gonflés à bloc !!! Impossible donc de revenir bredouilles !

Et pourtant…. Deux heures plus tard, retour au campement sans une seule putain de touche de sa mère la p….. !!!!  Ras le c…. de ces eaux censées être parmi les plus poissonneuses du monde…. Bon, je me calme et me dis juste que le moment n’est pas encore venu, que la pêche est l’école de la patience et que le jour où je vais enfin sortir du poisson, ça va envoyer du très très lourd…. Mais ça, c’est une autre histoire et vous aurez très bientôt des nouvelles de moi à ce sujet !

Voilà, ces trois jours qui auront été du condensé de bonheur en boite, nous ont donné envie de visiter d’autres îles, plus reculées encore pour s’imprégner pleinement de la vie au Vanuatu, la vraie, pas celle de Port Vila !